29 mars 2008
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La boue des tranchées, le froid, l'attente, terrible, avant l'assaut, les hommes déchiquetés par les obus, la chair martyrisée, le tête-à-tête permanent avec la mort...
La cote 512, qui vient d'être réédité dans la collection Folio Policier, est le premier d'une série de quatre volets, tous se déroulant durant la Grande Guerre.
En compagnie de Célestin Louise, jeune enquêteur à la Brigade criminelle de Paris engagé volontaire au début du conflit, l'auteur nous "convie" à ce véritable enfer que constitue la ligne de front.
Une ligne stabilisée dès l'hiver 14 et dont le tracé restera sensiblement le même durant les quatre années suivantes. Les assauts sont pourtant fréquents, mais les attaques restent locales, selon la stratégie du "grignotage" voulue par le commandement. Des centaines de milliers d'hommes sont ainsi sacrifiés, pour gagner, parfois, quelques dizaines de mètres...
Célestin est envoyé sur le front près de Soissons (sur une ligne qu'on appellera plus tard Le Chemin des Dames). Sous les ordres du lieutenant Mérange, un chef courageux et apprécié de ses hommes, il découvre vite la terrible réalité de la guerre, mais aussi la camaraderie qui permet de tromper la peur et l'angoisse. Au cours d'un assaut, le lieutenant s'effondre, tué d'une balle dans le... dos. Célestin réfute la thèse de l'accident et décide de mener sa propre enquête.
La cote 512, qui vient d'être réédité dans la collection Folio Policier, est le premier d'une série de quatre volets, tous se déroulant durant la Grande Guerre.

Une ligne stabilisée dès l'hiver 14 et dont le tracé restera sensiblement le même durant les quatre années suivantes. Les assauts sont pourtant fréquents, mais les attaques restent locales, selon la stratégie du "grignotage" voulue par le commandement. Des centaines de milliers d'hommes sont ainsi sacrifiés, pour gagner, parfois, quelques dizaines de mètres...
Célestin est envoyé sur le front près de Soissons (sur une ligne qu'on appellera plus tard Le Chemin des Dames). Sous les ordres du lieutenant Mérange, un chef courageux et apprécié de ses hommes, il découvre vite la terrible réalité de la guerre, mais aussi la camaraderie qui permet de tromper la peur et l'angoisse. Au cours d'un assaut, le lieutenant s'effondre, tué d'une balle dans le... dos. Célestin réfute la thèse de l'accident et décide de mener sa propre enquête.
En plus d'une intrigue plutôt prenante et du sympathique Célestin Louise, la grande qualité du roman tient à l'évocation hyper-réaliste de la guerre, de la vie quotidienne et de la psychologie des combattants - l'effervescence (bien vite retombée d'ailleurs) du départ au front après l'ordre de mobilisation ; le vin qui ne manque jamais, contrairement à la nourriture ; les tunnels (les "mines"), creusés jusqu'aux tranchées ennemies pour y déposer des charges explosives ; le "marmitage" de l'artillerie ennemie ; la censure exercée sur le courrier ; l'incompréhension et l'ignorance de "l'arrière" quant à ce qui se déroule sur le front...
Certes, La cote 512 ne possède pas ce souffle et cette force dramatique propres aux grands textes du genre (je pense à Cendrars, à Jünger, à Remarque, mais eux furent acteurs et témoins !) ; cependant, le talent descriptif de l'auteur, son souci du détail font de ce récit quasi-documentaire un fort bon roman.
quelques images d'époque, accompagnées par La Chanson de Craonne...