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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 00:00
Un p'tit Poulpe, ça peut pas faire de mal, surtout quand on voit réapparaître Brigid Waterford du vrai con maltais, de Marcus Malte. Une grande rousse aux yeux verts, et l'arrière-arrière petite fille de Brigid O'Shaughnessy, l'actrice qui séduit Bogart dans Le Faucon maltais. Dans le film, Bogart devait choisir entre deux femmes. Même chose pour le Poulpe : Cheryl, l'amour de toujours, ou l'ensorcelante Brigid ?


memepasmalteMais revenons en peu en arrière : neuf ans que Gabriel n'avait plus de ses nouvelles, jusqu'à ce jour où, ruminant ses idées noires sur le zinc du Pied de porc à la Sainte Scolasse, son point de chute habituel, il tombe sur un entrefilet du Parisien, où il est dit qu'une certaine Brigid Waterford a découvert le corps d'une femme, aux pieds desquels reposait un vase afghan de grande valeur. Le cadavre s'appelait Laure Brenner, veuve pleine aux as d'une espèce d'aventurier faisant du commerce d'oeuvres d'art.

Ni une ni deux, voici Gabriel embauché comme simili-garde du corps, et nos deux tourtereaux partis démanteler un réseau de traficants d'oeuvres d'art afghanes, entre Barcelone, Cadanques, Séville, Paris et Londres... 
La combine est bien rôdée, et bien-sûr tout le monde profite de ce que le pauvre paysan afghan crève de faim et vende des babioles archéologiques pour une bouchée de pain, pour s'en mettre plein les poches. Et en bout de chaîne, d'honorables salles des ventes comme Sotheby's préfèrent ne pas y regarder de trop près...


Seulement, les nobles causes et Brigid, ça fait deux. La sirène a une idée en tête et a été claire : faire main basse sur les comptes de Laure Brenner et aller se dorer sur les plages maltaises jusqu'à la fin de ses jours. Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes d'ordre moral à Gabriel... vite balayés par le charme de la dame.


Eminemment sympathique cet épisode, bien que je l'ai trouvé un brin alambiqué parfois, un peu tiré par les tentacules, avec des personnages ou des situations qui tombent un peu trop à pic.
Mais enfin, passons, puisque ça fait toujours plaisir de retrouver notre grand échalas, d'autant plus que Maïté Bernard s'amuse à le tourmenter à coups de soleil espagnol et de femme fatale.

Voilà notre poulpe écartelé entre deux femmes, deux amours, deux histoires, tranformé en simple bodyguard et pas loin de finir gigolo pour femmes fortunées et flétries ! Bref, le mâle dominant en prend pour son grade !

Et finalement, ce que j'ai encore préféré, ce sont ces agréables digressions, sur l'histoire de la petite ceinture parisienne, le flamenco, l'art...

Bref, les amateurs du Poulpe devraient s'y retrouver.

A lire : une interview de Maïté Bernard sur Bibliosurf.


Même pas Malte / Maïté Bernard (Baleine, 2010)

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commentaires

A
<br /> J'ai bien aimé ce que Maité Bernard fait de la bible du Poulpe. En voilà un qui sort de l'ordinaire..<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> C'est vrai. Et un autre qui pourrait sortir de l'ordinaire, ce serait d'avoir un Poulpe joyeux, enthousiaste et serein !<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> Comme toi, j'ai aimé aussi les digressions.<br /> C'était mon premier poulpe, et j'avoue n'avoir pas lu le vrai faucon maltais, je devrais bien, tiens.<br /> Une lecture agréable, je pense que le fait que l'auteur soit une femme a de l'importance pour son traitement du sujet avec le poulpe, non?<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> C'est vrai, je ne crois pas trop à "l'écriture féminine" ou au "polar féminin", mais c'est sûr qu'un homme n'aurait pas plongé le Poulpe dans de tels tourments<br /> amoureux, ni donné le beau rôle à une femme fatale qui... ne l'est peut-être pas tant que ça.<br /> <br /> <br /> <br />

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