1 octobre 2009
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Après Rouge est ma couleur, sorti il y a quelques années, c'est au tour de La guitare de Bo Diddley de passer sous les pinceaux de Chauzy, toujours avec Marc Villard au scénario (qui est quand même le mieux placé...).
Un soir, Arsène le basketteur déniche une guitare. Pas n'importe laquelle : il s'agit de la blue Hawaï n°1, exemplaire unique, forme carrée, couleur bleu caraïbe, ayant appartenu au fameux Bo Diddley.
Il la refile bientôt à Désiré le clandé qui la refile à Rachid contre des faux-papiers qui se la fait piquer par un chauffeur de taxi qui se la fait payer en nature par Alex, une guitariste de jazz (qu'on a croisée dans Coeur sombre), qui ne tarde pas à se la faire voler etc...
Trimballée de main en main, la guitare est aussi une sacrée porte-poisse pour ses éphémères propriétaires qui ont pourtant assez d'ennuis comme ça, à commencer par l'ex-flic des stups néo-camé ou la pute russe sans papiers.
On croisera aussi Tramson l'éducateur (que les lecteurs de Villard connaissent déjà), une tueuse à gages, un collectionneur avide (qui a les traits de... Marc Villard), un patron de bar malchanceux, des flics ripoux, et quelques autres... Quelques enflures, des marginaux et des cabossés de la vie dont sait si bien nous parler cet auteur. Trimballé comme la guitare, on goûte au passage ces tranches de vies, un peu rassies, cramées sur les bords, voire carrément moisies.
On file de Barbès à Pigalle, de St-Ouen à la Chapelle, de l'absurdité à la brutalité du monde en passant par un mince filet d'espoir, pour finalement atterrir au... Zénith (tu parles d'un zénith, elle est bien bonne celle-là !) en compagnie de... Bo Diddley, évidemment. Faut bien rendre à César ce qui lui appartient. Il paraît aussi que le dit César avait un foutu caractère...
Une fois de plus, l'association Villard/Chauzy fonctionne à merveille, et la judicieuse mise en images - changements de plans, de rythmes, trait nerveux, découpage dynamique - reflète (et prolonge) parfaitement l'univers de l'écrivain.
Si vous voulez en savoir plus sur la genêse de la BD, le choix des couleurs ou le travail en duo, autant écouter directement les intéressés, en interview-vidéo sur Bibliosurf.
La guitare de Bo Diddley / dessin Jean-Christophe Chauzy, scénario Marc Villard, d'après son roman (Rivages/Casterman/Noir, 2009)
PS : je vous en avais déjà parlé il y a un petit moment déjà, mais promis je mettrai bientôt en ligne les échanges que j'ai eus avec Marc Villard lors de sa visite à la médiathèque.
Un soir, Arsène le basketteur déniche une guitare. Pas n'importe laquelle : il s'agit de la blue Hawaï n°1, exemplaire unique, forme carrée, couleur bleu caraïbe, ayant appartenu au fameux Bo Diddley.
Il la refile bientôt à Désiré le clandé qui la refile à Rachid contre des faux-papiers qui se la fait piquer par un chauffeur de taxi qui se la fait payer en nature par Alex, une guitariste de jazz (qu'on a croisée dans Coeur sombre), qui ne tarde pas à se la faire voler etc...
Trimballée de main en main, la guitare est aussi une sacrée porte-poisse pour ses éphémères propriétaires qui ont pourtant assez d'ennuis comme ça, à commencer par l'ex-flic des stups néo-camé ou la pute russe sans papiers.
On croisera aussi Tramson l'éducateur (que les lecteurs de Villard connaissent déjà), une tueuse à gages, un collectionneur avide (qui a les traits de... Marc Villard), un patron de bar malchanceux, des flics ripoux, et quelques autres... Quelques enflures, des marginaux et des cabossés de la vie dont sait si bien nous parler cet auteur. Trimballé comme la guitare, on goûte au passage ces tranches de vies, un peu rassies, cramées sur les bords, voire carrément moisies.
On file de Barbès à Pigalle, de St-Ouen à la Chapelle, de l'absurdité à la brutalité du monde en passant par un mince filet d'espoir, pour finalement atterrir au... Zénith (tu parles d'un zénith, elle est bien bonne celle-là !) en compagnie de... Bo Diddley, évidemment. Faut bien rendre à César ce qui lui appartient. Il paraît aussi que le dit César avait un foutu caractère...
Une fois de plus, l'association Villard/Chauzy fonctionne à merveille, et la judicieuse mise en images - changements de plans, de rythmes, trait nerveux, découpage dynamique - reflète (et prolonge) parfaitement l'univers de l'écrivain.
Si vous voulez en savoir plus sur la genêse de la BD, le choix des couleurs ou le travail en duo, autant écouter directement les intéressés, en interview-vidéo sur Bibliosurf.
La guitare de Bo Diddley / dessin Jean-Christophe Chauzy, scénario Marc Villard, d'après son roman (Rivages/Casterman/Noir, 2009)
PS : je vous en avais déjà parlé il y a un petit moment déjà, mais promis je mettrai bientôt en ligne les échanges que j'ai eus avec Marc Villard lors de sa visite à la médiathèque.